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Le blog de la gauche citoyenne de Melesse
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7 juillet 2007

La grange du presbytère en péril....

 

Des faits, des questions, l'AGCM s'inquiète ...
La lutte engagée par les associations Melesse à Travers les âges et du Bas Champ pour la préservation de la grange du presbytère donne encore une nouvelle illustration du fonctionnement de notre municipalité.

 

Les faits :
Le CLSH (centre de loisirs sans hébergement) doit être construit derrière le bureau de poste sur le terrain anciennement occupé par le presbytère qui a été démoli en juin 2000. La grange du presbytère, bâtiment en terre crue typique du Pays de Rennes, en bon état de conservation, est encore en place sur ce terrain.
Le projet prévu par l'architecte du CLSH ne touche pas à cette bâtisse et reste neutre par rapport à celui ci.
Dans le cadre de la programmation du chantier, le conseil municipal vote, le 20 octobre 2006, la validation du projet de CLSH, le lancement des travaux et associe à ce lancement, la démolition de l'ancienne grange dont le caractère patrimonial n'est pas relevé.
A la suite de cette décision, alerté par l’association Melesse à travers les âges en décembre 2006, M Michel Fresneau architecte conseil du Conseil Général, adresse au maire le 14 janvier 2007, un courrier pour attirer son attention sur l’originalité, la qualité du bâti en bauge, et l’intérêt patrimonial de cette grange. Il propose également une rencontre destinée à éclairer les élus sur leur choix en indiquant qu'un avis consultatif du service départemental d'architecture et du patrimoine serait très utile.
Ce courrier reste lettre morte, aucune suite ne lui est donné, et il n'est pas communiqué au conseil municipal. C'est pourquoi, l'association Melesse à travers les âges (MTA) intervient, à sa demande, devant le conseil municipal le 16 mai.
A la fin du mois de mai, constatant qu'aucune suite ne serait donnée à cette information devant le conseilet devant l'imminence de la démolition, les associations MTA et du Bas Champ se mobilisent, alertent la municipalité, et lancent une pétitionauprès de la population.
Celle ci recueille en quelques jours plus de 1200 signatures, dont plus d'une quinzaine de responsables associatifs melessiens.
Début juin, les élus de gauche demandent par lettre au maire, de surseoir à la démolition de la grange, et une présentationde M Fresneau, architecte conseil du Conseil Général.
L'AGCM s'associe également à cette action et adresse le 8juin un courrier demandant un sursis pour qu'une expertise soit réalisée, et que le sujet soit réexaminé en conseil municipal compte tenu des nouveaux éléments d’information - Rappelons que la démolition ne présente aucun caractère d'urgence, le bâtiment ne présente pas de danger, est sain, et ne gêne pas les travaux du futur CLSH -
Mi-juin, l'association MTA demande par courrier au maire de pouvoir intervenir en ouverture de la séance du conseil du 29 juin, pour, notamment, rendre compte de la pétition et des démarches entreprises, et faire état de l'avis de l'Architecte de bâtiment de France qui s'est prononcé sans réserve sur une demande de sursis à démolir.
Cette demande est acceptée par note écrite du maire. Cependant la veille du conseil, après la réunion hebdomadaire du bureau municipal, le sujet est mis à l'ordre du jour de la réunion du 29, et l'association MTA nous indique que le droit d'expression de l'association qui avait été accordé, lui est retiré...
Lorsque le sujet arrive sur la table du Conseil, un peu avant minuit, sans laisser le temps aux élus de prendre connaissance des copies des lettres reçues par le maire de la part d’associations et personnes qualifiées en matière de préservation du bâti en terre, demandant toutes un sursis à la démolition (copies remises aux conseillers présents en début de séance), de poser des questions ou de s'exprimer, le maire demande un vote pour un sursis à démolition jusqu’au conseil du mois de septembre, le temps de faire des études complémentaires sur le devenir de la grange.
Pour la démolition immédiate, six bras d'adjoints se lèvent aussitôt, engageant leurs 4 pouvoirs. Le maire quant à lui vote pour le sursis ainsi que l'adjoint à l'urbanisme, et les conseillers présents des 2 groupes d’opposition. Au final, le sursis à démolir est refusé par 11 voix contre 10

Des questions :

On peut réellement s'interroger sur les raisons d'une telle obstination de certains de nos élus Melessiens à refuser de prendre connaissance des informations de personnes qualifiées pour éclairer leurs choix.
- Quel est réellement l'intérêt d'une démolition hâtive?
- Sont ils omniscients et suffisamment compétents pour décider seuls?
- Est ce une réaction d'orgueil pour ne pas reconnaître une erreur d'appréciation antérieure?
- Une pratique de la terre brûlée pour laisser derrière eux une trace irréversible?
- Un règlement de compte dans ce qu’il reste de l’équipe municipale, afin de se positionner pour les prochaines élections ?

 

A chacun d’apprécier...

 

 

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