En Juin dernier, Monsieur le Maire annonçait que le prochain ouvrage qui raccordera le lotissement de la Croix Poulin à la RD 82 sera un échangeur à dénivelé. C’est-à-dire, un échangeur semblable à celui de la zone commerciale de la Métairie avec un passage souterrain et des bretelles d’accès et de décélération.

Ce choix laisse présager le développement de notre commune dans un sens que nous refusons catégoriquement. Melesse serait une ville coupée en deux par une route à grande vitesse où seuls quelques passages souterrains permettraient de relier les deux côtés de l’agglomération. Le carrefour de l’Epinette desservant les écoles publiques serait fermé. Pour accéder aux écoles, la circulation se ferait en boucle à partir des échangeurs et en passant par le centre ville.

Nous avions demandé, en vain, à ce que la question de l’aménagement de la RD 82 soit débattue en Conseil Municipal. Il semble, cependant, que des décisions lourdes de conséquence soient sur le point d’être prises à ce sujet.

La solution de l’échangeur à dénivelé a été étudiée par les services du Conseil Général, sur la demande du Maire de Melesse. Nous savons, par le Conseil Général également, que d’autres solutions peuvent être étudiées et soumises à leur avis.
Nous demandons à ce que la solution d’un rond-point sur la RD 82 soit étudiée.
Ce type d’ouvrage aurait le double avantage d’être moins coûteux pour la commune et de constituer un premier pas vers l’intégration de la RD 82 comme voie urbaine en ralentissant la vitesse des véhicules et en améliorant la sécurité de tous les usagers.

Le problème des routes pénétrantes à grande circulation et grande vitesse a été largement évoqué, lors de notre réunion publique du 7 juin 2006 sur l’urbanisme et la circulation, avec notre intervenant de Saint Jacques de la Lande. La commune y est traversée de part en part par de telles artères : rocade de Rennes, route de Redon. Cette forme d’urbanisme développée dans les années 60 a conduit à éventrer des communes, couper des quartiers les uns des autres et est totalement remise en cause, partout où elle a été appliquée. Dans le cas de la route de Redon, le changement de cap amorcé est le fruit de négociations fermes entre un groupe municipal élargi, constitué des élus, de techniciens, d’associations et de citoyens, et les services de la DDE et du Conseil Général. La solution retenue consiste à permettre d’intégrer la route pénétrante passant dans la ville, actuelle et future, comme voie urbaine et la faire évoluer en boulevard urbain. Pour cela, cette route est maintenue au même niveau que les habitations, sans passage souterrain ni dénivelé, ce qui permet de nombreuses possibilités de passage et de raccordement. Les nombreux rond-points implantés sur cette route, tous les 400 mètres, aident à limiter la vitesse des véhicules et faciliteront les raccordements des futurs quartiers.

Tirons les leçons des erreurs d’urbanisme passées et ne les répétons pas chez nous. Nous savons qu’il y a d’autre choix possibles, il faut les soutenir comme M le Maire s’y était engagé devant le Collectif Sécurité RD 82… début juin.

Le Melessien n°8 octobre 2006

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